Construite en masse, entre 1950 et 1960, lors de la formidable expansion minière, cette typologie architecturale est récurrente dans la région. Les opérations de rénovation récemment réalisées démontrent que l’apport de matériaux, en complément de la texture lisse de la façade et des balcons, valorise grandement l’architecture.
Depuis plusieurs années, on assiste à une tendance sans doute irréversible : l’attrait tant du grand public que des professionnels pour les matériaux dits “naturels”, en particulier le bois. Cette attirance est bien sûr à relier aux prises de conscience écologiques en matière d’utilisation de produits, notamment de construction. Indépendamment des effets de mode, le bois massif, qu’il soit traité dans une finition naturelle ou teintée, constitue véritablement un contrepoint heureux à la dureté du crépi de façade.
Une gamme réduite à 6 finitions est proposée pour le traitement en bardage bois du volume de la cage d’escalier : pour l’essentiel, un bois massif naturel (type mélèze), et, ponctuellement, un bois massif teinté en usine (gris clair, gris foncé, gris-bleu, vert forêt et rouge brique).
Les garde-corps sont traités avec une densité volumétrique maximum, de manière à créer un vrai volume (et aussi à éviter les transparences préjudiciables à l’intimité des occupants, et trop souvent propices à des occultations intempestives). Ils acquièrent ainsi une véritable responsabilité dans la composition de l’ensemble. Tous les fonds de façades reçoivent un traitement neutre, afin de constituer un cadre capable d’accueillir sans anicroche tous les éléments variants.
Ainsi, la combinaison entre un nombre réduit de couleurs de façades, de couleurs de bardages bois et de finitions de garde-corps permettra de produire, au final, une gamme suffisamment large pour créer une diversité nécessaire, et suffisamment restreinte pour éviter les disparités excessives. Autrement dit, les immeubles de la Cité Furst devraient acquérir un aimable air de parenté, tout en conservant leur personnalité propre.
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