Après la première opération de réhabilitation lourde de 1987, qui a abouti au fractionnement de la barre Einstein en trois entités, l’étape à venir est décisive. En effet, suite aux futures opérations d’isolation des façades par l’extérieur, les polychromies si datées et décriées de nos jours vont disparaître et les immeubles présenteront une volumétrie franche et épurée.
Le projet se veut une réinterprétation élégante des façades, grâce à un retour aux “fondamentaux” du traitement architectural, accompagné d’un recours modéré à des couleurs et à des matériaux contemporains.
- Les façades : elles sont toutes traitées de couleur claire, pour mettre en valeur la volumétrie générale.
- Les soubassements : ils ancrent le bâti au sol, en conséquence, ils sont traités de couleur sombre.
- Les entrées, à l’avant : les sas extérieurs et les cages d’escaliers constituent un marquage important du bâti, à la fois dans les usages et dans le rythme architectural. Les sas d’entrées sont modernisés : volume purifié, bardage contemporain (matériau minéral composite) de couleur soutenue pour accompagner l’ancrage au sol, menuiseries métalliques de couleur sombre. Le volume légèrement en saillie des cages d’escaliers devient à son tour un élément primordial de la recomposition grâce à un bardage en panneaux stratifiés composites de couleur chaude.
- Les garde-corps à l’arrière : en béton ondulé, abîmés et datés, ils font l’objet d’un nouvel habillage, choisi en relation avec le bardage proposé en façade avant, au dessus des halls.
- Les équipements parasites : une solution innovante est apportée aux implantations intempestives des paraboles télévisuelles, grâce à des mâts placés entre les loggias et les grandes baies. Ces mâts seront peints en gris clair, la couleur des fonds de façades.
Par ces interventions minimales, le bâti devrait acquérir une distinction qui redonne à ses occupants la fierté d’y vivre.
